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Les ouvrages des Agros

Par où Or (ne) ment

Éditeur :
Editions Henry
Date de publication :
19/04/2021
204 pages

14.00 euros

Ce livre est un enfant de la crise de 2007, dans ce qu’elle a manifesté combien ce « commun » qu’est la monnaie avait été accaparé, séquestré… et combien cette privatisation à l’extrême est lourde de conséquences.  Les discours sur la Dette qui ont suivi poussaient, malgré l’ambiguïté de ses manifestations, et suivant Graeber, notamment, à prendre sa défense, tout au moins en illustrer l’ancienneté et la permanence, comme forme principale de la monnaie. Le livre offre un récit construit, avec ses personnages parmi lesquels les découvreurs de trésors, Kerviel ou  les alchimistes, le rapport Pébereau sur la dette publique, les villageois du XIXe siècle fabriquant leur propre monnaie, Margaret Thatcher,  Averell Dalton, l’orfèvre qui repoussa le diable, la reine des intouchables, etc..

Il présente aussi une dimension didactique qui convoque économistes, anthropologues, théologiens, philosophes et romanciers. Il s’agit de dévoiler la complexité des récits de l’Or et de la Dette, d'en restituer l'épaisseur, la charge sédimentaire. De prendre le contre-pied du moralisme ambiant et des analogies faciles entre l’économie des ménages ou celles des Etats.  

Le faire en poésie ? Peut-être parce que l’Economie comme l’avait, déjà, compris Mallarmé, est une réalité de langage, de représentations partagées, de consentement, bien loin des « lois naturelles » dont on voudrait nous faire accroire et qu’aider à en prendre conscience va dans le sens de l’émancipation. Le livre se situe cependant moins dans la ligne imprécatrice choisie en général par les poètes de l’Economie, à la suite d’Ezra Pound, que dans celle du Butor de l’Utilité poétique  – La Poésie n’est pas là pour la propagande, mais peut nous aider à savoir ce que nous voulons vraiment - ou de l’Or de Blaise Cendrars. Livre salué par Alain Damasio, dans une vibrante préface : « Enfin une arme pour (…)  découper cette viande d’évidence qui s’avançait fauve et qui n’est qu’un monstre de papier, de fictions et de croyances : l’économie néolibérale, toute rugissante de sa dette. »

Pour en savoir plus: https://www.editionshenry.com/index.php?id_article=572

 

Présentation de l'auteur

Vincent Wahl - poète, chroniqueur – vincent-wahl@orange.fr

Né à Strasbourg en 1957. Vit aujourd'hui à Metz et à Paris.

A fait l’essentiel de sa carrière dans la fonction publique, à l’administration centrale du Ministère de l’agriculture, en DRAF, en SGAR. Il a travaillé notamment dans les domaines du développement rural, du numérique, des entreprises agroalimentaires.

Poète et chroniqueur, ses principales publications sont: Communauté des parlants (Cylibris - 2002), Œil ventriloque et  Tous les râteliers (Rhubarbe – 2008 et 2010) sur les mots de la nourriture, Mort sous-marinière avec Myriam Librach et Michel Henné d'après The ship of death  de D.H. Lawrence (Association 379 - 2017) et Par où Or (ne) ment (Henry - 2021). Il a participé à plusieurs anthologies et ouvrages collectifs dont le Cahier Michel Houellebecq  (L’Herne 2017)

Il est né à Strasbourg en 1957. Marié, 3 enfants il vit aujourd'hui à Metz et à Paris.