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01 avril 2020

Au feu ! Que devons-nous faire pour nos forêts ? Retour sur le Mardi du Quai Voltaire du 10 mars

 

Belle réussite pour cette soirée du 10 mars au Quai Voltaire, en partenariat avec l'UniPEF !

70 personnes étaient présentes pour assister au débat animé par Geneviève de Sainte-Marie  avec les intervenants Sylvie Coisne, propriétaire exploitante forestière, Charles Dereix (ENGREF 83), ingenieur général des Ponts des Eaux et des Forêts, président de « Forêt méditerranéenne, Franck Lecocq (ENGREF 96, X91), professeur d’économie à AgroParisTech, directeur du Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement, Laurent Piermont (M 72), ancien P-DG de la Société Forestière de la caisse des dépôts, fondateur et 1er président de CDC Biodiversité.

Pour Franck Lecocq, il y a désormais peu de doute que l’augmentation des températures contribue à la multiplication des incendies de forêt.

Charles Dereix a observé que les incendies en zone méditerranéenne étaient une sorte de rançon du succès forestier puisqu’en fait les forêts métropolitaines s’étendent. Cependant, cela se produit souvent sur les terres en friche abandonnées par l’agriculture et l’élevage, c’est l’absence de gestion et la négligence de ces forêts en expansion associées à un urbanisme éparpillé en forêt qu’il faut incriminer.

Sylvie Coisne, témoigne de l’attachement des propriétaires à leur forêts, nettement devant leur rapport économique. A l’heure de la lutte hautement proclamée contre le réchauffement climatique, les forêts sont, de l’avis unanime, l’instrument essentiel de séquestration du carbone.

Laurent Piermont explique que les forêts constituent un puits de carbone tant qu’elles sont en croissance. Il s’agira ensuite de stocker le carbone dans le bois prélevé en développant les utilisations, notamment dans la construction. Un consensus se dégage sur la nécessite de maintenir une multi fonctionnalité de la forêt, dans le contexte prioritaire de la réduction des émissions de CO2 et de la réduction des risques d’accidents majeurs.

Sylvie Coisne attend de l’état une vision stratégique pour la forêt comme axe fort de la transition énergétique et bas carbone, les propriétaires attentent de l’état « des mots et des signes d’amour ». Sur les outils, des divergences s’expriment sur la place du curseur entre réglementation et leviers du marché ; Au-delà des actions sur l’offre, ce sont des pans de filière bois à développer, telle, par exemple celle des bois d’œuvre. Un des défis souligné par Charles Dereix et Sylvie Coisne est de développer les débouchés pour les bois de feuillus. De la stratégie bas carbone européenne aux projets de territoires concertés avec toutes les parties prenantes, la forêt est un levier d’avenir pour la France, il faut l’expliquer à une société en demande. Par ailleurs, Laurent Piermont estime que ces défis à relever les actions de compensation des émissions de carbone ouvraient un boulevard pour l’emploi des jeunes diplômés de l’Agro.

Un grand merci aux étudiants du BDE pôle alumni, Alexandra Hebert (APT 19), Héloïse Prévost (APT 19), Antoine Girardo (APT 19) et au club photo d’AgroParisTech, représenté par Alice Schmidt (APT 19) qui ont contribué à la réussite de cette soirée par leur dynamisme, sourire et disponibilité.

 

Pour voir ou revoir le film de la soirée

Pour voir le reportage photo du débat

Le prochain Mardi du Quai Voltaire est prévu le 9 juin 2020 à 19 heures : Et si l'eau venait à nous manquer  ?