Articles

Partager sur :
06 avril 2021

Un living lab pour faire face aux enjeux climatiques

 

Le webinaire « Changement climatique et effondrement de la biodiversité les espaces agricoles et naturels, clés de la résilience des territoires » s'est tenu le 28 janvier 2021, basé sur les études des territoires périurbains de Paris-Saclay et de la Silicon Valley.

Avec les acteurs locaux concernés dont les agriculteurs, l’objectif est de réfléchir tous ensemble à la conception de solutions concrètes, de politiques publiques et à leur implémentation sur le terrain.

Découvrez comment les chercheurs de Paris-Saclay et de Santa Clara en Californie interagissent avec les acteurs locaux et les agriculteurs pour trouver des solutions innovantes afin de faire face au changement climatique et chute de la biodiversité.

Paul Leadley, est auteur pour l’IPBES, chercheur au sein du laboratoire "Ecologie, systématique et évolution", Université Paris-Saclay/CNRS/AgroParistech.

Il a notamment présenté les principales causes de la chute de biodiversité, l'importance de la biodiversité pour notre bien -être et des mesures concrètes qui permettraient de restaurer la biodiversité et les services qu'elle rend : systèmes agricoles et agro-alimentaires, une urbanisation plus soutenable.

Sur les zones péri-urbaines : la co-construction de solutions face à une intense pression sur le foncier est possible en créant du dialogue entre les acteurs et en mettant en oeuvre des solutions concrètes.

Il y a plus de 15 projets de recherche co-construits avec les acteurs locaux depuis 2013 à Saclay. Citons par exemple le projet de recherche et de valorisation des déchets urbains pour l'amendement de terres agricoles sur Saclay.

Nathalie de Noblet est auteure du GIEC et chercheuse CNRS rattachée au LSCE-Laboratoire des Sciences du climat et de l'environnement (UVSQ, CEA, CNRS), Université Paris-Saclay.

Elle a présenté les phénomènes climatiques observés et leur impact, l'influence de l'occupation et l'utilisation des sols sur les manifestations locales du changement climatique, l'importance d'une gestion des terres appropriée pour atténuer les vagues de chaleur.

La co-construction s'est traduite pour elle concrètement par l'élaboration d'indicateurs du stress météo pour les agriculteurs et leur gestion des cultures.

 

Retrouvez toutes les interventions et les autres intervenants : Louise Jackson professeur émérite et spécialiste en Cooperative Extension, Université de Californie à Davis, Caroline Doucerain, Présidente de Terre et Cité, Andrea Mackenzie, directrice générale de la Santa Clara Valley Open Space Authority, Carrie Schloss de The Nature Conservancy/Terracount.

sur https://www.universite-paris-saclay.fr/actualites/webinaire-introductif-changement-climatique-et-effondrement-de-la-biodiversite-les-espaces-agricoles-et-naturels-cles-de-la-resilience-des-territoires

Sandrine Gary-Tréhin (PG 90), membre du Conseil d'Administration AgroParisTech Alumni

 

Focus sur le concept de résilience des territoires :

Marie Jussaume, Doctorante UMR Géographie-Cités, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, présente le concept. « La résilience est une notion initialement utilisée en physique des matériaux et en psychologie pour désigner la capacité de récupération ou de régénération d’un organisme. Depuis les années 2000, elle se déploie aussi en écologie pour définir l’aptitude d’une population ou d’un écosystème à se reconstituer à la suite d’une perturbation, en absorbant et corrigeant ses effets. Cette notion, omniprésente dans les discours, ne fait pourtant pas consensus. À la différence de la résistance, la résilience cherche à réduire les impacts. Mais son application aux territoires soulève la question de son opérationnalité et de sa traduction en solutions concrètes sur des terrains présentant des degrés de vulnérabilités différents ».

À Santa Clara comme sur le Plateau de Saclay, « l’accroissement de l’étalement urbain s’est accompagné d’une consommation massive des espaces naturels, agricoles et forestiers qui s’est traduite par un recul des lisières agricoles et forestières ». Il est donc important de discuter de solutions concrètes à prévoir, afin de limiter les dégâts et de préserver les espaces naturels et la biodiversité.