Articles

Partager sur :
06 avril 2021

Agros depuis 3 générations, la famille Dromigny

Parcours :

Jean-Claude (P 56) et Stéphane (PG 84) : Quel a été votre parcours professionnel ?

Jean-Claude (P 56): A la sortie de l’Agro, après plus de 2 ans sous les drapeaux (!!!), je rentre comme assistant puis chef de travaux à la chaire de zootechnie de l’INA (avec les professeurs Leroy, Charlet, Delage et Coleou). Je reste 3 ans avec cette belle équipe puis évolue vers le privé. J’intègre une jeune entreprise de conseil auprès des fabricants d’aliments du bétail : UFAC.

D’abord responsable du service avicole, je deviens directeur scientifique. J’y reste jusqu’à ma retraite en janvier 1999. L’entreprise a connu un développement remarquable tant en France qu’à l’étranger et m’a permis de voyager dans de nombreux pays, à la rencontre de nos clients.

Stéphane (PG 84) : J’ai eu quelques expériences professionnelles de courte durée avant de partir 18 mois sur l’île de la Réunion, dans le cadre de l’aide technique. J’ai eu ensuite un parcours dans l’agro-alimentaire, qui s’est orienté assez rapidement dans le domaine de la qualité.

Je suis resté 13 ans dans le groupe Danone, dans la branche boissons (marques Evian et Badoit) : j’ai débuté en production, puis en formation, avant de m’orienter vers la qualité : chef de projet certification, puis responsable qualité. Au cours de cette période j’ai eu la chance de pouvoir exercer mes fonctions 2 ans et demi aux Etats-Unis, une expérience professionnelle et une expérience de vie.

Ensuite, j’ai œuvré dans le domaine des ingrédients, sur une fonction Qualité Sécurité Environnement au sein de Bio Springer, filiale du groupe Lesaffre, spécialisée dans les extraits de levure. Après 10 ans au sein d’Unilever, en tant que responsable qualité des glaces Miko, je suis depuis peu responsable qualité des glaces Thiriet.

J’ai ainsi eu un parcours varié, avec la volonté de pouvoir évoluer dans un contexte international.

Manon (APT 20) : Comment imaginez-vous votre avenir professionnel ?

Je ne sais pas encore ce que je veux faire exactement après l’agro. Je vais m’orienter l’année prochaine en domaine 2 (agroalimentaire) car j’aime la physique et je suis intéressée par le recherche et développement. Membre de la Junior-Entreprise, je me questionne aussi sur les métiers du conseil. Je pense que je verrais au cours de mes études, en fonction de mes stages, de ce qui me plait et des opportunités qui s’offrent à moi.

 

Intergénérationnel :

Tous : Pourquoi avoir choisi d’étudier à AgroParisTech ? A quel métier aspiriez-vous ?

Jean-Claude (P 56) : Je suis issu d’un milieu rural pour lequel l’Agro représentait une sorte d’idéal (Eaux et Forêts, Génie rural …). Intégrer cette école était considéré par mes parents comme une réussite.

Stéphane (PG 84) : Je dirais un goût pour les sciences du vivant et la nature en général. J’ai côtoyé le monde agricole dans mon enfance avec des grands-parents et plusieurs oncles agriculteurs, en y passant de nombreuses vacances. Tout cela a contribué au choix de faire une prépa Agro. J’avais le souhait de pouvoir travailler dans cet environnement.

Je n’avais pas de métier bien précis en tête à l’époque, mais je souhaitais faire l’Engref (souhait qui ne s’est finalement pas concrétisé). L’aménagement du territoire m’aurait attiré mais les opportunités ont tracé un parcours différent.

Manon (APT 20) : A la sortie du lycée, je me suis orientée vers une prépa BCPST par goût des sciences du vivant et car mes notes me le permettaient. L’Agro me paraissait ensuite le meilleur choix d’orientation ; cette école ne ferme en effet aucune porte et ouvre sur beaucoup de domaine qui touche à l’environnement. Je veux œuvrer pour rendre la société plus durable et je pense que l’Agro est une des meilleures écoles pour ce genre de projet.

Jean-Claude (P 56) et Stéphane (PG 84) : Quel effet cela vous fait de voir votre enfant (et petite fille) suivre vos traces ?

Jean-Claude (P 56) : Cela fait toujours plaisir de voir un descendant suivre une voie qui vous a plu dans une école prestigieuse.

Stéphane (PG 84) : On est fier forcément. Je suis aussi ravi qu’elle soit dans une école où elle pourra construire son parcours en fonction de ses envies.

Tous : Une famille d’Agro c’est quoi pour vous ? Comment réagissent ceux qui ne sont pas agro, comment l’Agro vous lie ?

Jean-Claude (P 56): Une famille agro, ce sont de bons échanges de souvenirs que l’on peut partager ainsi qu’un moyen de connaître l’évolution de l’école : fusion avec Grignon, création de l’Agro Paris tech, évolution vers le campus de Saclay…

Dans la famille (13 petits enfants) chacun suit sa voie sans discrimination, les Agros ont toutefois le sentiment de faire partie d’un clan mais sans motif de supériorité d’autant que certains autres réussissent des études au moins aussi brillantes.

Stéphane (PG 84) : Je pense qu’une chose qui nous réunit est le goût du vivant, le désir de le comprendre. Les « non Agros » peuvent avoir parfois le sentiment de se sentir un peu à l’écart lors de certaines conversations, mais ils résistent bien.

Manon (APT 20) : Je pense qu’une famille d’agros, c’est une famille qui est particulièrement sensible aux questions écologiques. L’Agro nous lie car nous pouvons parler de certains sujets que nous avons étudiés mais je pense que c’est comparable à une passion commune.

Souvenir Ecole :

Jean-Claude (P 56) et Stéphane (PG 84) : En quoi l’école vous a marqué ? Que vous a-t-elle apporté ? Meilleur souvenir ?

Jean-Claude (P 56) : L’école m’a permis de rencontrer des professeurs remarquables, en particulier en zootechnie, qui m’ont fortement influencé dans ma vie professionnelle.

Parmi mes meilleurs souvenirs, outre le contact avec certains camarades de promotion, c’est la satisfaction d’avoir vu évoluer certains clients (paysans) sur le plan professionnel et social.

Stéphane (PG 84): La très grande variété de l’enseignement qui offre une grande possibilité de métiers : on retrouve des agros partout, dans toutes les fonctions. L’école m’a permis de comprendre la complexité des systèmes vivants et de pouvoir m’adapter à des situations nouvelles.

Manon (APT 20) : Quel effet a sur vous le fait d’étudier à AgroParisTech aujourd’hui en suivant les traces de votre père et grand-père ?

Je peux dire que dans ma famille, on fait l’agro de génération en génération (rires).

Je suis fière de savoir que je marche dans les pas de mon père et mon grand-père mais pour autant je ne cherche pas à faire exactement la même chose qu’eux, je suis ma propre voie. Je pense que c’est également le fait d’avoir entendu étant plus jeune ce qu’ils faisaient qui m’a donnée envie de suivre cet enseignement.

Manon Dromigny (APT 20)