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Portrait - Amélie Chatin (PG 04), une œnologue entre deux mondes
Propriétaires du château de Respide non loin de Bordeaux, Amélie Chatin (PG 04) et son mari gèrent leur production de vin : elle à la gestion technique, lui plutôt l’administratif et les finances.
Entrée à AgroParisTech en 2004, Amélie Chatin quitte Grignon un an et demi après, pour rejoindre la spécialisation viticulture/œnologie à Montpellier. Ce choix de spécialité n’avait rien de prévisible, puisqu’il s’agissait d’un domaine qui restait peu connu pour elle. Au fil des mois, et notamment au cours de son étude thématique de 1ere année sur le champagne, Amélie prend conscience que le vin réunit de nombreuses connaissances en chimie, domaine qui la passionne (chimie des solutions, organique, ou encore biochimie), en plus d’avoir une dimension culturelle et gastronomique très attirante. C’est donc juste à temps qu’elle postule pour la suite de sa deuxième année à Montpellier !
A la sortie de l’école en 2007, plusieurs postes l’occupent à l’étranger : elle travaille successivement en Argentine puis dans l’état de New-York en tant que vinificateur. Entre les deux, elle passe quelque mois en CDD comme journaliste pour la revue spécialisée « La Vigne ». De retour en France, Amélie travaille pour Moët et Chandon, avec deux casquettes : chef de projet en recherche et développement toutes marques, et œnologue communicante pour les Champagne Ruinart spécifiquement.
Huit ans plus tard, elle démissionne pour partir à l’étranger, en Uruguay, avec son mari. Son troisième enfant naît là-bas. Elle devient ensuite œnologue en conseil pour la bodega la plus grosse du pays : elle écrit les fiches techniques des vins, les protocoles d’élaboration (toutes techniques confondues), et forme les sommeliers pour les restaurants. A distance, elle acquiert avec son mari 80 ha dans le Bordelais : le château de Respide. La famille y a posé ses valises en août 2021. Ils continuent à se battre pour leur production viticole, malgré le contexte économique difficile en ce moment.
Son meilleur souvenir de l’Agro fut l’ambiance très accueillante qui y régnait, avec une grande ouverture d’esprit, et ce y compris pendant les premières semaines d’intégration. Réunissant des profils très différents, l’école a su faire une belle salade composée ! Et s’il ne fallait retenir qu’un seul lieu, ce serait très certainement la bibliothèque : magnifique bâtiment à Grignon, Amélie y a passé des heures entières. La légende raconte même que la tache de sang devant la cheminée de la bibliothèque serait celle d’Hortense de Beauharnais, la fille de l’impératrice, passée pour un séjour...
Ce portrait a été rédigé par Dauphine JULLIEN (APT 24, co-présidente du pôle alumni du BDE 2024/2025)
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