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01 octobre 2020
Cécile VIDAL Ingénieur Paris Grignon (1989)

Portrait - Retour aux sources

CECILE VIDAL (PG 89)

Retour aux sources pour Cécile Vidal (PG 89)

Le cheminement de Cécile Vidal (PG89) est une source d’inspiration pour les agros, qu’ils soient jeunes ou plus avancés dans leur parcours. Une nouvelle preuve qu’il est possible d’évoluer mais également de vivre de plusieurs passions, aussi différentes que peuvent l’être le conseil RH et le monde agricole. Soyons fiers de notre formation, de l’adaptabilité et de la curiosité qu’elle nous donne !

 

 

LE PARCOURS À L’AGRO : LE TEMPS DE LA CURIOSITÉ ET DES DÉCOUVERTES

Originaire d’un petit village charentais près de Cognac, Cécile est la seule agro de sa famille. Comme pour beaucoup, ce choix de cursus est d’abord celui de l’ouverture et des possibles. Elle conserve de ces années le souvenir de liens amicaux solides, d’une grande diversité de sujets abordés, de la découverte du monde rural, notamment à travers le stage, et d’une grande liberté  : celle de pouvoir choisir son parcours futur. C’est d’abord chez Servair que ses choix la mènent  : une usine flambant neuve à côté de Roissy qui cherche à mettre en place un logiciel de gestion de production assistée par ordinateur, une révolution à ce moment-là, à laquelle participe la jeune ingénieure. La rencontre d’un directeur d’usine inspirant, ancien agro Rennes, qui sait s’adresser aux salariés et créer la cohésion, donne une autre profondeur à cette expérience et lui fait déjà sentir l’importance d’un management éclairé et humain.

 

LE TOURNANT DÉCISIF DU QUAI VOLTAIRE

Pour des raisons personnelles et géographiques Cécile est amenée à quitter Servair. Alors qu’elle se rend à l’association du Quai Voltaire en quête de conseils pour sa recherche d’emploi, on lui indique que l’association souhaite renforcer l’équipe. Durant 3 ans, Cécile effectue la promotion des agros auprès des DRH de grands groupes industriels de la région parisienne et lance le service de conseil carrières aux anciens, en montant notamment des ateliers avec des consultants en recrutement. C’est une période charnière cruciale, puisqu’elle réalise que c’est à cela qu’elle souhaite consacrer sa vie professionnelle : comprendre comment s’intègre la fonction RH dans l’entreprise et comment l’exercer de façon optimale. Une expatriation pour suivi de conjoint en Bulgarie qui survient alors aurait pour beaucoup constitué un frein à la mise en pratique de ce projet. Pour Cécile, qu’à cela ne tienne ! Elle allie projet caritatif et conseil RH en aidant des adolescents orphelins à s’insérer dans le monde du travail, par la mise en place de réseaux de parrainage avec des entreprises internationales.

 

UN PARCOURS INTERNATIONAL EN RESSOURCES HUMAINES

À son retour en France, il est plus difficile de trouver un poste "conventionnel" en RH, du fait de son expérience atypique. Le groupe Servier, en 2005, lui fait pourtant confiance : ils sont séduits par son expérience bulgare, sa débrouillardise et sa capacité d’adaptation. C’est le début d’une période professionnelle très riche durant laquelle elle visite des filiales du groupe dans le monde entier pour harmoniser les pratiques RH. 70 jours de voyage par an avec à la clef un fort sentiment d’utilité et un soutien de la part des opérationnels qui apprécient cette intégration globale de la démarche RH. Son expérience chez Servier la conduit à devenir DRH France de 2012 à 2014. Une évolution fulgurante en moins de dix ans ! Souhaitant se développer à nouveau, elle rejoint ensuite durant 2 ans Sanofi Pasteur MSD, dont la joint-venture prend fin rapidement.

 

 

RH OU GESTION DE LA NOYERAIE FAMILIALE : POURQUOI CHOISIR ?

Il faut signaler qu’en parallèle de ses postes de DRH, Cécile est également associée à son père depuis 2014 au sein de l’exploitation agricole familiale : une noyeraie d’une vingtaine d’hectares située en plein vignoble de Cognac ! Naît alors l’idée de se créer une vie professionnelle sur mesure  : 50% exploitante agricole et 50% consultante RH. Tout est possible… Actuellement, c’est principalement dans son activité agricole qu’elle s’investit, et c’est notamment la réputation des huiles de noix familiales qui la rend fière. Les débouchés sont au rendez-vous, puisque La Noyeraie des Borderies est référencée dans le réseau du collège culinaire de France et se retrouve dans les cuisines de restaurants étoilés comme Ledoyen ou l’Arpège à Paris. Après 6 mois très denses et exigeants, Cécile commence à trouver son équilibre entre ses deux activités, auxquelles elle vient d’ajouter un troisième métier. En effet, nouvellement élue à la Chambre d’Agriculture de la Charente, elle souhaite que son engagement puisse avoir un impact sur le rayonnement de l’agriculture dans le département. En attendant, elle nous pose à tous cette question  : qu’est-ce qui aujourd’hui donne du sens à notre vie professionnelle ? Se sent-on au bon endroit ? Et sinon, que fait-on pour l’ajuster ? Pour découvrir davantage son activité : noyeraie.com

Portrait réalisé par Cécile Lelasseux / PG 08



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